La saisie sur salaire, qualifiée de saisie des rémunérations, est une mesure d’exécution forcée qui permet à un créancier de recouvrer une dette impayée par un prélèvement direct sur la paie du débiteur. Longtemps encadrée par un processus judiciaire, cette procédure a été profondément modernisée pour la rendre plus rapide et efficace, sans pour autant sacrifier les droits du débiteur.

Une réforme de la procédure majeure en 2025

La réforme de la saisie des rémunérations marque la fin de l’intervention systématique du juge pour l’ouverture de la procédure. Alors que le processus exigeait autrefois une audience de conciliation obligatoire au tribunal, le nouveau système repose sur une démarche simplifiée, administrée par le commissaire de justice.

Cette nouvelle approche, dont les modalités sont définies par le Code des procédures civiles d’exécution, a pour but d’accélérer les démarches pour les créanciers. Elle ne modifie toutefois pas les principes de fond de la saisie. Le commissaire de justice, agissant en vertu d’un titre exécutoire, est l’acteur central du processus.

Le déroulement de la nouvelle procédure

La réforme de la saisie des rémunérations marque la fin de l’intervention systématique du juge pour l’ouverture de la procédure. Alors que le processus exigeait autrefois une audience de conciliation obligatoire au tribunal, le nouveau système repose sur une démarche simplifiée, administrée par le commissaire de justice.

Cette nouvelle approche, dont les modalités sont définies par le Code des procédures civiles d’exécution, a pour but d’accélérer les démarches pour les créanciers. Elle ne modifie toutefois pas les principes de fond de la saisie. Le commissaire de justice, agissant en vertu d’un titre exécutoire, est l’acteur central du processus.

  • L’intervention du commissaire de justice : Le créancier mandate un commissaire de justice qui initie la saisie sans passer par le tribunal. Le commissaire vérifie la validité du titre exécutoire et notifie la demande de saisie à l’employeur.

  • Le registre numérique national : Pour assurer la traçabilité et la transparence de l’ensemble des procédures, les différentes étapes de la saisie sont consignées dans un registre numérique national géré par la Chambre nationale des commissaires de justice.

  • La signification à l’employeur : Dès réception de l’acte de saisie par l’employeur, le versement mensuel des montants dus est enclenché.

  • Le recours ultérieur : Le débiteur dispose toujours d’un droit de contestation, mais il s’exerce a posteriori. Si le débiteur estime que la saisie est irrégulière, il peut saisir le juge de l’exécution pour demander la suspension ou l’annulation de la procédure.

Le barème de saisie 2025 : un calcul précis et progressif

Le montant saisissable n’est jamais laissé au hasard. La loi protège une part minimale du salaire, correspondant au montant du Revenu de Solidarité Active (RSA) pour une personne seule, soit 646,52 € en 2025. Cette somme, dite part insaisissable, doit impérativement être laissée au débiteur.

Au-delà de cette part, la saisie s’applique sur le revenu net annuel du salarié selon un barème par tranches.

Barème de saisie 2025 (pour une personne sans personne à charge)

Tranche annuelle de revenu netTranche mensuelle de revenu netFraction saisissable
Jusqu’à 4 440 €Jusqu’à 370 €1/20ᵉ
De 4 440,01 € à 8 660 €De 370,01 € à 721,67 €1/10ᵉ
De 8 660,01 € à 12 890 €De 721,68 € à 1 074,17 €1/5ᵉ
De 12 890,01 € à 17 090 €De 1 074,18 € à 1 424,17 €1/4
De 17 090,01 € à 21 300 €De 1 424,18 € à 1 775 €1/3
De 21 300,01 € à 25 600 €De 1 775,01 € à 2 133,33 €2/3
Au-delà de 25 600 €Au-delà de 2 133,33 €100 %

À ce barème, s’ajoute une majoration de 143,33 € par personne à charge, ce qui élève les plafonds de chaque tranche et réduit ainsi le montant saisissable.

Le rôle et les obligations de l’employeur

L’employeur, ou « tiers saisi », a une responsabilité légale majeure dès qu’il est informé de la saisie. Il doit :

  • Effectuer une déclaration du tiers saisi au commissaire de justice en fournissant toutes les informations requises sur la situation de l’employé.

  • Retenir la fraction saisissable sur la paie du salarié à chaque échéance.

  • Verser les sommes retenues au commissaire de justice, qui se charge de les transférer au créancier.

Tout manquement à ces obligations peut engager la responsabilité de l’employeur, qui pourrait être contraint de payer la dette à la place du salarié.

Cas particuliers et recours

Certaines dettes bénéficient de procédures de recouvrement spécifiques et prioritaires. C’est le cas des pensions alimentaires, qui peuvent faire l’objet d’une procédure de paiement direct. Les dettes fiscales, quant à elles, sont recouvrées par le biais d’un avis à tiers détenteur (ATD).

Bien que la procédure soit simplifiée, le débiteur a toujours un droit de contestation. S’il estime que la saisie est irrégulière, il peut saisir le juge de l’exécution. Un avocat spécialisé peut vous aider à analyser la situation et mettre en œuvre les recours appropriés.

Estimer le montant d’une saisie sur salaire

Pour mieux anticiper les conséquences d’une éventuelle saisie, un simulateur en ligne est un outil extrêmement utile. En renseignant votre salaire net et le nombre de personnes à charge, il vous permet d’obtenir une estimation précise de la quotité saisissable.

Vous pouvez accéder au simulateur officiel et mis à jour du gouvernement français via le lien ci-dessous :